Dans ce dossier
[Cold case] Ces crimes non élucidés qui ont défrayé la chronique
Il pleut sur Paris, ce mardi 7 avril 1987, quand l’avocat franco-algérien Ali Mécili quitte la brasserie « Le Clou de Paris ». Il remonte, en compagnie de son amie et cliente Christine, vers son domicile situé au 74 boulevard Saint-Michel. Rendez-vous à son cabinet du boulevard Saint-Germain, plaidoiries au tribunal d’Aubervilliers, déjeuner de travail et interminables coups de fil… La journée n’a pas été de tout repos. En prime, il a reçu de nouvelles menaces de mort par téléphone.
Depuis des semaines, il sait sa vie en danger. Des personnes, anonymes, promettent de le liquider. Il est certes un peu soucieux, mais il a choisi de ne pas y prêter trop d’attention. C’est donc plutôt sereinement qu’il prend congé de Christine, vers 22 h 30, avant de pénétrer dans l’immeuble pour rejoindre son épouse et leurs deux enfants. Mais à peine a-t-il franchi le porche qu’un homme lui emboîte le pas. L’inconnu s’approche par derrière, dégaine son pistolet muni d’un silencieux et tire trois balles. Une dans la joue, l’autre dans l’oreille et la troisième dans la tempe. Ali Mécili s’effondre dans un bruit lourd.
Blouson en cuir et parapluie à la main, l’assassin quitte les lieux. Sur le trottoir, il croise Christine, qui rebrousse chemin après avoir été alertée par les bruits suspects venant de l’immeuble. Il esquisse un léger sourire et remonte tranquillement le boulevard avant de prendre un taxi. Malgré les efforts du médecin et du Samu, Ali Mécili, 47 ans, est déclaré mort à 23 h 10.