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RD Congo : la course contre-la-montre
La concession de Kamoa-Kakula, qui couvre les trois permis d’exploitation de Kamoa Copper (Kamco), est immense. Elle s’étend sur 400 km2, à 25 km à l’ouest de Kolwezi, dans le Lualaba (Sud). Un paysage lunaire ? Non, car les sites miniers sont séparés les uns des autres par des savanes arbustives qui colorent de vert l’horizon.
Les réserves probables de ce méga-complexe cuprifère sont estimées à 233 millions de tonnes (Mt) de minerai brut avec une teneur en cuivre de 4,46 %, soit 10,4 Mt de cuivre contenu, selon Olivier Binyingo, vice-président des relations publiques d’Ivanhoe Mines en RDC. Un jackpot pour Kamco, dont le capital est détenu par le canadien Ivanhoe Mines (39,6 %), le chinois Zijin Mining (39,6 %), le britannico-hongkongais Crystal River Global Ltd (0,8 %) et l’État congolais (20 %).
Le développement du complexe se fait par étapes. La première a porté sur la construction des mines de Kakula et de Kansoko, ainsi que d’un premier concentrateur d’une capacité de traitement de 3,8 Mt de minerai excavé par an et alimenté par la mine de Kakula. Le premier concentré de cuivre est sorti le 25 mai 2021. Au total, 105 884 t de cuivre contenu ont été livrées en 2021 – sur seulement sept mois d’exploitation –, dépassant les prévisions.