Entre le secrétaire général (SG) de l’Istiqlal, Nizar Baraka, et Hamdi Ould Errachid, qui a joué un rôle déterminant dans son élection à la tête de la formation politique, tout allait bien… jusqu’à ce que l’envie prenne ce dernier, notoire faiseur (et défaiseur) de « rois » au sein du parti, de devenir lui-même « roi ».
Galvanisé par la puissance de son clan familial, ainsi que par sa force de frappe financière, le député-maire de Laâyoune a multiplié ces dernières semaines les manœuvres pour renverser le SG du parti de la Balance.
Tout a commencé au mois de mai, lors de la retraite du comité exécutif à Harhoura, près de Rabat, quand celui qui est surnommé le « seigneur du Sahara » a cherché à changer via ses soutiens les statuts de l’Istiqlal pour supprimer tous les sièges « ès qualité » au sein du Conseil national –- députés, élus communaux, inspecteurs du parti.
Une mesure qui, en ramenant le nombre des représentants siégeant au Conseil national à 500 (au lieu de 1 200) aurait permis à Ould Errachid, président du Conseil régional de Laâyoune-Sakia El Hamra, de mieux contrôler le parti dans la perspective du congrès prévu en septembre, lequel doit élire la direction de la formation (SG et comité exécutif).