À couteaux tirés depuis plusieurs années, le patron du Haut conseil d’État Khaled el-Meshri, basé à Tripoli, et Aguila Saleh, le président de la Chambre des représentants, à Benghazi, ont été réunis le 28 juin à Genève par Stephanie Williams, la conseillère spéciale pour la Libye du secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
Depuis plusieurs années, les deux institutions s’opposent sur quasiment tous les sujets, des tensions en partie à l’origine du blocage du processus électoral. Pour rappel, des élections présidentielle et législatives étaient prévues en Libye à la fin de l’année 2021. Elle ont été reportées sine die.
Ce rendez-vous leur a néanmoins permis de se mettre d’accord sur un certain nombre de points, tels que la localisation du futur Parlement, la répartition des sièges au sein des deux chambres, les pouvoirs du futur président et de son Premier ministre, ainsi que le principe de la décentralisation, le nombre de gouvernorats et le mécanisme de redistribution des revenus pétroliers.