Depuis 2019, Airbus s’est imposé comme le premier constructeur mondial, dépassant son concurrent américain. Mais, sur le continent africain, c’est encore loin d’être le cas : alors qu’Airbus déclare avoir 243 avions opérationnels à travers le continent, Boeing, lui, en affiche 440.
« Mais, au niveau africain, il faut voir d’où l’on vient. Il y a dix ou quinze ans, on était présents dans une dizaine de compagnies à peine, aujourd’hui on l’est dans 32 d’entre elles. On rattrape notre retard« , commente Mikail Houari, président d’Airbus pour l’Afrique et le Moyen-Orient, interrogé par Jeune Afrique.
Capitaliser sur une demande en hausse
« Au cours de ces cinq dernières années, Airbus a atteint une part de marché moyenne de 58 % en termes de ventes d’avions neufs en Afrique subsaharienne, les clients de la région représentant plus de 290 commandes », précise le constructeur européen.
Et alors que les deux géants mondiaux de l’aéronautique prévoient une importante demande sur le continent au cours des prochaines décennies, avec plus de 1 000 appareils à livrer d’ici à 2040, Mikail Houari espère « faire mieux en Afrique » que les 52 % de parts de marché que sa compagnie totalise au niveau mondial.
« Maintenant que la reprise se fait sentir, nous sommes en discussion avec de nombreuses compagnies africaines qui comptent se saisir de l’occasion pour agrandir ou renouveler leur flotte, et nous nous attendons à beaucoup d’activité dans les années qui viennent », assure de son côté Omar Arekat, vice-président ventes et marketing de Boeing pour le Moyen-Orient et l’Afrique, sollicité par Jeune Afrique.
La faillite de Comair-Kulala, compagnie sud-africaine cliente de Boeing, qui avait reçu en février 2022 un Boeing 737 Max et devait en recevoir cinq autres dans les prochains mois, n’a pas entamé son optimisme. État des lieux du duel dans le ciel africain.
-
Auprès d’Air Algérie, la course aux contrats