L’idée est née d’une déception. Celle qu’a suscitée la dernière grande conférence mondiale sur le climat, la COP 26 organisée à Glasgow, en Écosse, en novembre 2021. Malgré la présence de 25 000 délégués venus de 200 pays, parmi lesquels nombre de dirigeants comme l’Américain Joe Biden ou l’Indien Narendra Modi, la montagne avait, comme trop souvent, accouché d’une souris. Peu ou pas d’engagements forts sur les réductions d’émissions polluantes, rien de nouveau sur le front du financement, et le sentiment tenace d’avoir vu une nouvelle fois les pays industrialisés, principaux pollueurs de la planète, faire la leçon aux nations du Sud.
« C’est au spectacle d’un multilatéralisme poussif que nous avons été conviés », soulignent dans une tribune publiée le 23 juin les maires de plusieurs grandes capitales parmi lesquelles Abidjan, Paris, Rome, Berlin, Tunis, La Nouvelle-Orléans ou Varsovie. « La COP 26 n’était pas à la hauteur des attentes », poursuivent les signataires avant d’appeler à la tenue d’une « COP des villes », qui débute ce 1e juillet en Côte d’Ivoire à l’occasion de l’Assemblée générale de l’Association internationale des maires francophones (AIMF) et doit « créer les conditions d’un dialogue élargi ». À la manœuvre : la maire de Paris, Anne Hidalgo, et le ministre et gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé.
Arnaud Ngatcha, adjoint à la maire de la capitale française en charge des relations internationales et de la francophonie, explique les objectifs de la conférence.
Jeune Afrique : Comment est née cette idée d’une COP des villes ?