« Rached Ghannouchi doit quitter la vie politique. » C’est l’une des saillies chocs dont le constituant d’Ennahdha Habib Ellouze, 60 ans, connu pour être proche des milieux salafistes, est friand. Ses outrances et son jusqu’au-boutisme sont tels qu’ils obligent souvent sa propre formation à prendre ses distances. Membre du conseil consultatif d’Ennahdha, il est le principal instigateur de la « marche des imams » de Sfax, son fief, en soutien au gouvernement dans le bras de fer qui l’oppose à l’UGTT. Opposé à la signature de la feuille de route élaborée par le quartet, Ellouze songerait, dit-on, à quitter le parti pour rejoindre des mouvements de prêche, tout en continuant d’oeuvrer à l’instauration de la charia comme source de législation et de s’opposer farouchement à la séparation de la religion et de l’État.
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