Économie

RDC : quand la Gécamines s’éveillera…

Alors que la RDC est dotée d’un sous-sol extraordinairement riche, sa population, elle, vit dans une grande pauvreté. Mais que se passerait-il si la nouvelle direction générale de la Gécamines parvenait à faire de la société publique un acteur clé de la diversification de l’économie nationale ?

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Mis à jour le 11 juillet 2022 à 17:25
Stéphane Ballong

Par Stéphane Ballong

Stéphane Ballong est directeur adjoint de la rédaction.

Un ouvrier de la Grande Cimenterie du Katanga, située à Likasi, troisième ville de la province minière, à 120 km à l’ouest de Lubumbashi, le 26 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour JA

Voilà un pays dont on aime à dire qu’il est « scandaleusement riche » ! Un pays dont le sous-sol regorge, sur 2,3 millions de km2, de tous les minerais imaginables – plus d’un millier exactement, selon des estimations réalisées par la Banque mondiale en 2008. Or, diamant, bauxite, cuivre et, surtout, cobalt (deux tiers de la production mondiale), incontournable dans la production des voitures électriques et objet de toutes les convoitises en Europe, en Chine et aux États-Unis… La RD Congo est assise sur une fortune, entend-on souvent.

D’après les calculs de Léonide Mupepele Monti, auteur d’un livre dressant un état des lieux chiffré du secteur, l’ensemble de ces richesses minières vaudrait quelque 3 700 milliards de dollars. Et ça, c’était en 2012 ! Quel serait ce chiffre aujourd’hui, alors que les cours des métaux restent hauts et que la demande de cobalt va exploser dans les dix à quinze prochaines années, portée par l’industrie des énergies propres ? L’auteur de ces lignes ne se hasardera pas à une estimation.

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