Voilà un pays dont on aime à dire qu’il est « scandaleusement riche » ! Un pays dont le sous-sol regorge, sur 2,3 millions de km2, de tous les minerais imaginables – plus d’un millier exactement, selon des estimations réalisées par la Banque mondiale en 2008. Or, diamant, bauxite, cuivre et, surtout, cobalt (deux tiers de la production mondiale), incontournable dans la production des voitures électriques et objet de toutes les convoitises en Europe, en Chine et aux États-Unis… La RD Congo est assise sur une fortune, entend-on souvent.
D’après les calculs de Léonide Mupepele Monti, auteur d’un livre dressant un état des lieux chiffré du secteur, l’ensemble de ces richesses minières vaudrait quelque 3 700 milliards de dollars. Et ça, c’était en 2012 ! Quel serait ce chiffre aujourd’hui, alors que les cours des métaux restent hauts et que la demande de cobalt va exploser dans les dix à quinze prochaines années, portée par l’industrie des énergies propres ? L’auteur de ces lignes ne se hasardera pas à une estimation.