Politique

Sanctions contre le Mali : Mohamed Bazoum et Faure Gnassingbé, irréconciliables ?

Alors qu’un nouveau sommet de la Cedeao capital pour l’avenir du Mali doit se tenir ce dimanche 3 juillet, les tractations vont bon train dans la sous-région. Deux lignes s’opposent sur la position à adopter face à la junte malienne. Si le président nigérien prône la fermeté, son homologue togolais n’hésite pas à conseiller Assimi Goïta.

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Mis à jour le 6 juillet 2022 à 12:02

Mohamed Bazoum, président du Niger, et Faure Gnassingbé, président du Togo. © Vincent Fournier pour JA / Présidence togolaise

Bamako, le 19 janvier 2022. L’aéroport international Modibo Keïta-Senou tourne au ralenti. Le vol Air France 520 qui se pose habituellement à 13h45, heure locale, est temporairement suspendu. Air Sénégal n’a pas atterri non plus. Depuis le 9 janvier, le pays fait face à plusieurs mesures punitives imposées par les chefs d’État de la Cedeao. Parmi elles, la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays membres de l’organisation ouest-africaine. Mais ce jour-là, les aiguilleurs de la tour de contrôle scrutent tout de même le ciel. L’avion d’un invité de marque est attendu dans la soirée : celui de Faure Essozimna Gnassingbé 

Le président togolais a profité de son passage à Banjul, où il a assisté à la cérémonie d’investiture d’Adama Barrow, pour faire une escale discrète à Bamako. Dans la pénombre d’une nuit déjà bien avancée, son cortège file tout droit vers Koulouba, où il doit rencontrer son homologue malien. L’entretien, organisé en amont par Robert Dussey, le ministre togolais des Affaires étrangères, dure deux heures, au cours desquelles Faure Gnassingbé prodigue ses conseils à Assimi Goïta.

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