Le 2 juin, Mohamed Kouyaté, le directeur de cabinet de Dansa Kourouma, a jeté l’éponge. Dans une lettre de démission rendue publique, il se plaint de l’autoritarisme du président du CNT, figure influente du pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya, qui serait devenu « désagréable » et « très agressif ». « Un chef qui rabaisse et humilie ses collaborateurs avec arrogance et mépris ne peut plus réclamer le titre de chef », écrit-il.
Le bruit court que Kouyaté aurait même été giflé par son ancien patron. Une rumeur qui rappelle un autre incident impliquant un proche de Doumbouya : le 12 mai, le ministre de la Sécurité, Bachir Diallo, avait en effet été accusé d’avoir levé la main sur le policier Aboubacar Soumah, qui était apparu en public les lèvres tuméfiées. « Je suis catégorique, il n’a pas touché Mohamed Kouyaté. C’est faux ! » assure un conseiller de Dansa Kourouma, qui admet en revanche que le « dircab » a été poussé vers la sortie.