Jugé à distance par le tribunal de Sidi M’Hamed, Ali Haddad est apparu anéanti depuis sa prison de Tazoult, dans la région de Batna, à l’annonce de sa condamnation à quatre ans de prison, lundi 6 juin. L’ancien patron des patrons était jugé dans le cadre d’une affaire portant sur l’achat pour 75 millions de dinars d’équipements à l’étranger et sur la création de la chaîne de télévision Al-Istimrariya (la Continuité), chargée de conduire la propagande en faveur du cinquième mandat avorté d’Abdelaziz Bouteflika.
Une peine qui s’ajoute à une série de condamnations dans diverses affaires de corruption prononcées depuis son incarcération, en avril 2019, et qui totalisent plus de 30 ans de prison. Mais la législation algérienne ne prévoit que l’exécution de la peine la plus élevée, soit, dans son cas, 12 ans de prison et 8 millions de dinars d’amende.
Depuis son transfert de l’établissement pénitentiaire algérois d’El-Harrach à la prison de Tazoult, distante de 333 km d’Alger et connue pour ses conditions de détention éprouvantes, le fondateur et PDG du groupe privé de travaux publics ETRHB et ancien président du Forum des chefs d’entreprise (FCE) se trouve dans un état psychologique très dégradé.