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Les 50 qui feront le Maroc en 2014
Jusqu’où ira le chef du gouvernement ? Le patron des islamistes marocains semblait tutoyer les étoiles au lendemain de la victoire, en novembre 2011, de son Parti de la justice et du développement (PJD). Depuis, Benkirane a essuyé une longue crise au sein de la majorité en 2013, puis des rappels à l’ordre répétés de Mohammed VI et de ses conseillers sur une série de dossiers (enseignement, immigration, réformes économiques, etc.). Il a dû négocier le ralliement de Salaheddine Mezouar à la majorité. Un remaniement aux dépens du PJD, ce qui a fâché une partie de la base du parti. Pour l’instant, Benkirane avale patiemment toutes les couleuvres. Instruit par les difficultés d’Ennahdha en Tunisie et surtout par celles des Frères musulmans égyptiens, il n’a qu’un seul cap : inscrire l’islamisme de gouvernement dans la durée. Pour réussir les prochaines échéances électorales, il devra redresser la situation économique et rassurer l’opinion.