
Nabila Mounib (au centre), secrétaire générale du PSU. © DR
Décideurs politiques, acteurs économiques, leaders de la société civile, personnalités des médias et de la culture… « Jeune Afrique » dresse la liste des 50 personnalités les plus influentes du pays. Parmi eux, l’opposition, avec par exemple Nabila Mounib, Mustapha Bakkoury, Driss Lachgar et Hamid Chabat.
L’année 2014 devrait de nouveau ne pas connaître d’élections. À moins d’un référendum imprévu, ce sera surtout l’occasion de mieux préparer les échéances de 2015 (municipales) et 2016 (législatives). L’opposition actuelle espère bien forcer l’alternance, grâce à un atout de taille : du sang frais. Portée à la tête du Parti socialiste unifié (PSU) en janvier 2012, Nabila Mounib est désormais la coqueluche de la « nouvelle gauche » marocaine, issue de la fusion en 2005 de nombreuses formations progressistes. Professeure d’endocrinologie, elle diagnostique le mal de son camp : l’opposition systématique et parfois stérile qui empêche de bâtir une véritable machine électorale. Femme de combat, elle privilégie le travail de terrain et envisage l’action politique comme frontale, bien loin des promesses de changement, comme en 2011. À l’autre extrême du spectre politique, Mustapha Bakkoury, l’actuel secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), semble pâtir de problèmes radicalement opposés. Ce technocrate passé par la Caisse de dépôt et de gestion (comme directeur de 2001 à 2009) dirige aujourd’hui l’agence marocaine de l’énergie solaire (Masen). Un emploi du temps chargé qui ne l’a pas empêché d’être élu chef du PAM en février 2012. Créé en 2008 par le conseiller du roi Fouad Ali El Himma, le PAM n’a toujours pas réussi sa normalisation. Dopé aux transhumants, il avait raflé les élections municipales de 2009. En 2011, ce parti programmé pour le pouvoir a dû jouer de modestie. De fait, Bakkoury présente un visage plus lisse et rassembleur, utile pour un parti aux tendances centrifuges. Quant à l’Istiqlal et à l’Union socialiste des forces populaires (USFP), ces deux formations ont longtemps représenté le gros de l’opposition, jusqu’au gouvernement de l’alternance, en 1998. Driss Lachgar et Hamid Chabat étaient à l’époque éclipsés par des aînés encombrants. En 2012, ils ont pris leur revanche. Venu du syndicalisme – il est toujours patron de l’Union générale des travailleurs du Maroc – et adepte du coup de force, Chabat a ravi l’Istiqlal au clan El Fassi. L’élection de son compère Driss Lachgar à l’USFP, qui profite de la ruralisation du parti, accrédite une poussée des populistes. Toute l’année 2013, Chabat et Lachgar se sont relayés pour porter leurs coups au gouvernement Benkirane. Aujourd’hui, les deux sont unis dans l’opposition et comptent bien faire de leur alliance un marchepied vers de prochaines victoires.
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