Société

Côte d’Ivoire : zizanie politique au royaume baoulé

Vingt ans après le décès du roi des Baoulés, Nanan Anoungblé III, la question de sa succession continue de diviser le royaume, sur fond de tensions politiques entre le RHDP, au pouvoir, et le PDCI.

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Mis à jour le 25 mai 2022 à 12:16

La reine Nanan Akoua Boni II (au centre), au côté du président ivoirien, Alassane Ouattara, aux obsèques du 13e roi des Baoulés, feu Sa Majesté Nanan Kouakou. © Présidence – CI.

L’histoire a tout d’une tragédie antique. Mais celle-ci se déroule bien loin de la Grèce, dans un territoire prospère et stratégique du centre de la Côte d’Ivoire : le pays baoulé. Là, Nanan Akoua Boni II, la sœur d’un défunt roi, et le fils de celle-ci, Nanan Kassi Anvo, se livrent une lutte sans merci pour le trône. Une bataille qui cache des rivalités politiques.

Lors de la mort du souverain, en 2016, tout allait pourtant dans le meilleur des mondes au royaume baoulé, ce fief du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) qui a donné au pays deux présidents, Félix Houphouët-Boigny et Henri Konan Bédié. Afin de rendre un hommage digne de son rang à Sa Majesté, les autorités traditionnelles du pays, drapées dans leur plus beau pagne, avaient afflué à Sakassou.

À l’époque, l’heure est à l’union entre le président ivoirien et son ainé, Henri Konan Bédié. De nombreuses personnalités issues