Économie

Engrais : Covid-19, guerre en Ukraine… une « aubaine » pour OCP

Alors que la Russie fait l’objet de sanctions internationales et que la Chine a donné un coup de frein à ses exportations d’engrais, le géant marocain du phosphate enchaîne les performances grâce à l’envolée des prix et prévoit d’augmenter sa production pour répondre à la demande.

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Mis à jour le 19 mai 2022 à 18:24

Mis en service en 2014 par OCP, le Slurry Pipeline est le plus long pipeline de transport de phosphate au monde. Il relie, sur 235 km, le site minier de Khouribga à la plate-forme de transformation de Jorf Lasfar (Maroc). Station tête du Slurry pipeline du Groupe OCP, à KHOURIBGA, en février 2019. Mis en service en 2014. Assure le transport de pulpe des phosphates entre le pôle mine de Khouribga (Maroc) et la plateforme industrielle de valorisation d’Eljorf-lasfar à El Jadida (Maroc) © OCP © Fayssal Zaoui/IMAGEEXPERIENCE

L’Office chérifien des phosphates (OCP) ne connait pas la crise. Au premier trimestre, le géant marocain des engrais a même affiché un chiffre d’affaires record : 25,3 milliards de dirhams (2,4 milliards d’euros), une hausse de 77 % par rapport à l’année précédente. Une performance exceptionnelle, réalisée malgré la baisse des volumes des ventes, grâce à la hausse des prix de toutes ses catégories de produits.

Il faut dire que la guerre en Ukraine constitue, pour ainsi dire, une aubaine pour le groupe dirigé par Mostafa Terrab, qui dispose de plus de 70 % des réserves mondiales en phosphate. Les sanctions économiques contre la Russie – qui a suspendu l’exportation de ses engrais – faisant planer le spectre d’une pénurie alimentaire mondiale, les prix se sont envolés sous l’effet d’une demande très forte et d’une offre réduite.

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