Transformation locale quasi inexistante, trop faible création de valeur ajoutée, et donc d’emplois, industrialisation balbutiante… Riche de ses matières premières, qu’elle exporte à l’état brut un peu partout sur la planète, l’Afrique est régulièrement accusée de se contenter du minimum syndical.
Pourquoi la Guinée s’évertue-t-elle à vendre sa bauxite au lieu de l’aluminium qu’elle pourrait produire à partir de ce minerai ? Pourquoi le Gabon exporte-t-il son bois et non les meubles avec lequel ils sont fabriqués en Chine et qu’il est contraint d’importer ? Pourquoi le Nigeria achète-t-il l’essence dont il a besoin alors qu’il est un géant pétrolier ? La réponse est aussi simple que désespérante : parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement !
Sans énergie, point de salut
Le problème numéro un du continent, c’est l’énergie. Sans elle, point de salut. Pas d’usines, pas d’industries, pas de transformation locale, pas d’agriculture moderne, etc. Avec, c’est une autre Afrique qui se dessinerait. Et c’est loin d’être une utopie, car les ressources sont immenses : notre continent, c’est plus de 10 térawatts (TW) de solaire, 350 gigawatts (GW) d’hydroélectricité, 110 GW d’éolien, 15 GW de géothermie… Sans parler des hydrocarbures, toujours indispensables à la production d’électricité.