Cela avait été l’une de ses premières mesures, et de loin la plus symbolique. Au lendemain de son élection à la mairie de Ziguinchor, l’opposant Ousmane Sonko avait décidé de renommer cinq rues et avenues de la ville, qui portaient jusqu’à présent des noms « négativement chargés d’histoire coloniale ». Quelques semaines plus tard, des écriteaux flambants neufs portant les nouveaux noms avaient fleuri dans la plus grande ville de Casamance. La mesure, dans la droite ligne du discours anti-impérialiste et panafricain d’Ousmane Sonko, visait à « restaurer la dignité nationale » et avait remporté l’adhésion de ses partisans.
Ousmane SONKO, le Maire de Ziguinchor rebaptise les des rues. Désormais c’est :
— Mlamineu 🇸🇳 (@MlamineuDiop) May 13, 2022
- Rue de la paix
- Rue Seleki 1886
- Avenue du Tirailleur Africain
- Rue Thiaroye 44 pic.twitter.com/yJAL88m70H
Pourtant, un recours déposé par le préfet de Ziguinchor, El Hadj Madické Dramé, pourrait entraîner le retrait de cette décision. L’annulation de plusieurs mesures décidées en conseil municipal est en effet « en instance devant la Cour suprême », a confirmé la préfecture de Ziguinchor à Jeune Afrique. D’autres décisions, jugés invalides, seraient également concernées, comme la création d’un service civique communal ou la formation de nouvelles directions à la commune.