Maroc : la bataille pour l’islam espagnol

Depuis de longues années, le royaume manifeste sa volonté d’être associé au contrôle des mosquées et de l’islam en Espagne. Ce qui ne va pas sans obstacles. 

La mosquée de Madrid après les attentats du 11 mars 2004. © ALMAGRO/DUCLOS/VANDEVILLE/Gamma-Rapho via Getty Images

Publié le 17 mai 2022 Lecture : 8 minutes.

Alors que se réunissait la Coalition mondiale anti-Daech, un événement co-organisé par le Maroc et les États-Unis à Marrakech les 11 et 12 mai, la justice espagnole jugeait deux jihadistes présumés, qui auraient endoctriné et recruté de nombreux jeunes pour le compte de plusieurs organisations terroristes, dont Al-Qaïda et Daech.

Les faits se seraient déroulés à Saint-Sébastien, dans la région du Pays basque espagnol, où Mohamed C., imam et dirigeant de l’association culturelle islamique Assawfa, aurait profité de sa position de « référent local » pour approcher des dizaines de Marocains mineurs, marginalisés ou sans papiers, afin de les convertir aux thèses jihadistes, et ce, pendant huit ans.

Ce dernier se serait appuyé sur un complice, Anas E., qui prenait quant à lui contact avec les jeunes via les réseaux sociaux et assurait la diffusion de contenus faisant l’apologie du terrorisme islamiste. L’enquête de la police laisse penser que Mohamed C. se serait également rendu en Catalogne, en France et en Belgique dans le but de récolter des fonds pour son association et conduire un projet de construction de mosquée.

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