Mali : manifestation de soutien à l’armée

« À bas la France, à bas la Minusma, à bas la Cedeao » : plusieurs centaines de Maliens se sont rassemblés vendredi 13 mai à Bamako pour soutenir la junte et la coopération militaire avec les Russes.

Manifestation à Bamako en faveur du gouvernement de transition après l’annonce de sanctions à l’encontre du Mali par la Cedeao, le 14 janvier 2022. © REUTERS/Paul Lorgerie.

Publié le 14 mai 2022 Lecture : 1 minute.

Les différentes organisations qui avaient appelé à se rassembler sur la place de l’Indépendance, dans la capitale malienne, avaient en ligne de mire les sanctions ouest-africaines toujours en vigueur contre le Mali et la présence sur le territoire malien des milliers de Casques bleus de la mission de l’ONU (Minusma), dont le mandat est soumis à renouvellement en juin.

En milieu d’après-midi, la mobilisation semblait éloignée de la manifestation de masse organisée le 14 janvier contre les sanctions de la Cedeao.

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Les autorités, dominées par les militaires qui ont pris le pouvoir en août 2020, invoquent volontiers cette mobilisation comme la preuve de leur légitimité. Le départ de la France, engagée militairement au Mali depuis 2013 mais qui a annoncé son retrait, et l’appel à l’aide à la Russie figuraient alors parmi les principales demandes des manifestants. Les Russes, mercenaires de la société privée Wagner selon les Occidentaux ou instructeurs déployés en vertu d’une coopération entre États selon les autorités maliennes, se sont au contraire faits de plus en plus présents.

« C’est l’armée notre espoir »

Des drapeaux russes ont été brandis vendredi par les manifestants. Certains ont déployé une banderole « À bas la France, à bas la Minusma, à bas la Cedeao ». Les manifestants se sont surtout ralliés autour de leur armée et contre les sanctions de l’organisation ouest-africaine, qui fait pression sur les colonels pour qu’ils rendent le pouvoir aux civils plus rapidement qu’ils ne l’entendent.

« Aujourd’hui, c’est l’armée notre espoir et notre unique espoir », a dit à l’AFP Bakary Diarra, 37 ans et membre d’une organisation de jeunes. « Oui, la France est partie. Maintenant, que peut faire le Mali, c’est aussi de ça qu’il s’agit », a renchéri Awa Camara, de la Ligue des musulmanes. « Nous souhaitons que Dieu montre le chemin de la sagesse à la Cedeao, à l’Union africaine et à la communauté internationale pour que le Mali sorte de cette situation », a affirmé Gabriel Coulibaly, membre d’une organisation de jeunes chrétiens. En attendant, « nous sommes Maliens, nous soutenons l’armée. »

Avec AFP

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