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Burundi : petit État, grandes ambitions
Le long des grandes avenues de Bujumbura, il n’est pas rare de rencontrer des jeunes vêtus de gilets bleus ou jaunes proposant des transactions de mobile money pour le compte d’Ecocash ou de Lumicash, les deux sociétés qui ont pignon sur rue en ce moment.
Cette activité est même devenue, pour les jeunes diplômés qui ne trouvent pas de travail, un moyen courant de gagner sa vie en attendant mieux, si bien que le nombre de ces prestataires de rue est estimé à 15 000. Chacun propose une large gamme de services : dépôt, retrait et transfert d’espèces, achat d’unités de téléphonie et même crédit.
Faible bancarisation
Au Burundi, le secteur des télécommunications a été libéralisé dès 1997. Les premiers opérateurs ont vu le jour deux ans plus tard : Telecel Burundi devenu U-com, Spacetel devenu Econet Wireless, et Africell qui n’existe plus. À l’époque, personne n’imagine que le téléphone puisse devenir un porte-monnaie. Il aura fallu dix ans pour que germe l’idée des services financiers numérisés.