Claudio Descalzi a multiplié les rencontres durant le mois d’avril : le président Abdel Fattah al-Sissi au Caire, le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Itoua, à Brazzaville, le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, à Alger… Le président-directeur général d’ENI a en effet apposé sa signature sur moult contrats. Toujours sous l’oeil de Mario Draghi, Premier ministre italien, ou de Luigi Di Maio, ministre des Affaires étrangères.
La compagnie pétro-gazière italienne – détenue à 30 % par l’État – a revêtu son costume d’agent de la souveraineté énergétique du pays, à l’heure de la fin anticipée du gaz russe ; lequel représentait, avant l’offensive menée en Ukraine, 45 % des importations gazières de Rome.
« La situation actuelle fait qu’ENI doit contribuer à répondre aux besoins italiens et européens en gaz », décrypte Francis Perrin, directeur de recherche à l’Iris. « Les relations avec les pays africains ont pris une tournure particulière dans la situation actuelle. Cela tombe bien pour ENI, qui table sur les contacts précédemment établis avec des pays producteurs. »