L’avocat français Marcel Ceccaldi s’est rendu le 8 février à Tunis pour rencontrer les représentants des victimes du massacre perpétré dans la localité libyenne de Tawergha pendant la révolution de 2011 – la ville avait pour sa part été totalement détruite. Il s’agissait de Libyens noirs accusés par les puissantes milices de la ville voisine de Misrata de soutenir Kadhafi. Aujourd’hui encore, un millier d’habitants de Tawergha sont illégalement détenus par les miliciens de Misrata, torturés et parfois tués, à en croire International Crisis Group.
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Me Ceccaldi, qui a déjà défendu plusieurs membres de la famille et du clan Kadhafi, ou du Front national en France, est désormais chargé du dossier avec deux confrères tunisiens, Mes Salah Hassen et Maher Amayed. Ces derniers comptent également parmi les défenseurs de l’ancien Premier ministre Mahmoudi al-Baghdadi, actuellement détenu à Tripoli dans l’attente de son procès. Ceccaldi s’apprête à déposer une plainte à Paris contre les miliciens, contre le Premier ministre, Ali Zeidan, et contre plusieurs membres du gouvernement originaires de Misrata. Pour crime contre l’humanité et génocide.