Comme l’avait annoncé Jeune Afrique, Malabo est repassé à l’offensive dans le dossier des « biens mal acquis », dans lequel son vice-président, Teodoro Nguema Obiang Mangue, dit Teodorín, avait été condamné en première instance, en octobre 2017 – puis en appel, en février 2020, et en cassation, en juillet 2021 –, à trois ans de prison avec sursis et à 30 millions d’euros d’amende. Ce 20 avril, Me Kévin Grossmann a ainsi plaidé devant la cour d’appel de Paris pour obtenir la restitution du 42, avenue Foch, qui abrite l’ambassade équato-guinéenne.
Même si celle-ci n’a pas été formellement appliquée – les instances diplomatiques y séjournant toujours –, la confiscation de cet immeuble avait été prononcée lors de la condamnation de Teodorín en première instance, il y a près de cinq ans. Cette mesure avait ensuite été confirmée en appel trois ans plus tard. Selon nos informations, Me Grossmann, qui a également défendu le Congo, a notamment déclaré devant la cour que la confiscation de l’édifice portait atteinte au droit, « inviolable et sacré », de l’État de Guinée équatoriale à la propriété.