Nommé au début du mois d’avril directeur général du géant marocain du sucre Cosumar, Hassan Mounir est un homme très discret. À telle enseigne que ses apparitions dans les médias sont rarissimes. En près de trente-cinq ans de carrière, passés dans l’industrie du sucre où il s’est forgé une réputation de « bon manager » et de « travailleur acharné », il a réussi à mener ses projets en dessous des radars. Contrairement à ses prédécesseurs, Mohamed Fikrat et Amine Louali, diplômés de prestigieuses écoles d’ingénieurs (Polytechnique, Télécom Paris, Centrale Paris), Hassan Mounir est un produit de l’enseignement supérieur marocain. Il a en effet obtenu un diplôme de l’École Mohammadia d’Ingénieurs (EMI).
C’est au lendemain de la privatisation de quatre sucreries étatiques, à la fin de 2005, que l’homme a rejoint Cosumar. Hassan Mounir a alors été coopté par Mohamed Fikrat qui venait de prendre les rênes de l’entreprise. À l’époque, Mounir occupait un poste de cadre dirigeant aux Sucreries raffineries du Tadla (Suta), situées dans le centre du royaume à Beni Mellal. À son entrée chez Cosumar, il connaît une ascension ininterrompue : de directeur d’une petite unité dans l’Oriental – Sucrafor, absorbé depuis par Cosumar –, il passe directeur général délégué chargé de l’ensemble des sucreries, à l’exception de la raffinerie, et des fonctions corporate en 2007. Depuis le 7 avril, il devient responsable de toutes les activités de l’entreprise cotée à la Bourse de Casablanca.
Hassan Mounir a quelque trente-cinq ans de carrière dans l’industrie sucrière. © Cosumar