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Gangs of Maghreb : les trajectoires criminelles de trois caïds de la pègre
On le surnomme « l’Escobar algérien ». On aurait tout aussi bien pu le surnommer « l’insaisissable » tant il aura réussi à échapper à tous les coups de filet dressés sur son chemin par les services de sécurité pendant plus de deux décennies. Un halo de mystère entoure le parcours d’Ahmed Zendjabil, baron de la drogue, y compris sa mort, en 2012, dans une clinique privée.
Originaire de Chlef, à 200 kilomètres à l’ouest d’Alger, Zendjabil s’initie à la contrebande aux débuts des années 1980 en s’adonnant au trafic de véhicules made in Taïwan et volés en Europe avant d’être importés en Algérie avec de faux papiers.
Cette « affaire » lui permet d’amasser beaucoup d’argent. Au point d’éveiller les soupçons de la police. Condamné au début des années 1980 par contumace à une lourde peine par un tribunal de Chlef, il prend la fuite pour se mettre à l’abri à Oran, la grande ville de l’Ouest algérien, réputée pour ses cabarets, ses bars et ses lupanars. Et proche de la frontière avec le Maroc.
Nous sommes en 1986. Zendjabil s’installe dans un appartement à Arzew, dans la périphérie d’Oran. C’est ici que commence une carrière encore plus prospère, cette fois dans le trafic de haschich. Avec la complicité de six personnages qui seront au cœur de ce business ultra juteux.