Dans ce dossier
Congo : du bon usage de la crise
Aux urnes, Congolais ! Après avoir en mars 2021 réélu Denis Sassou Nguesso (DSN) à la présidence – pour le quatrième de ses mandats successifs –, le pays s’apprête à se remobiliser en juillet, cette fois pour les élections législatives et locales. Pour la majorité présidentielle, réunie autour du Parti congolais du travail (PCT), l’objectif est clair : conserver la majorité absolue à l’Assemblée nationale, acquise pour la première fois lors du dernier scrutin législatif, en 2017, et, si possible, faire encore mieux que les 99 sièges sur 151 remportés alors par le parti au pouvoir et ses alliés.
« Nous voulons consolider notre position pour être en mesure de mieux accompagner le président Sassou Nguesso dans la mise en œuvre de son projet de société, qui est développé dans le Plan national de développement [PND] 2022-2026 », résume Parfait Iloki, le porte-parole du PCT. La tâche ne s’annonce pas insurmontable pour le camp présidentiel – le seul à disposer des fonds nécessaires pour assurer sa présence sur l’ensemble du territoire.
Règles du jeu électoral inchangées
En face, les partis d’opposition, minés par le manque d’argent, les divisions internes et les agendas contradictoires de leurs leaders, en sont réduits à espérer conserver leurs positions dans leurs fiefs respectifs : la Bouenza et le Niari pour l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), de Pascal Tsaty Mabiala ; le Pool et une partie de Brazza pour l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki), le parti de Guy-Brice Parfait Kolélas, décédé du Covid-19 en mars 2021. Les autres mouvements, constitués autour de personnalités comme Mathias Dzon, Clément Mierassa ou Jean Itadi, sont pour l’instant aussi inaudibles qu’invisibles, à moins de deux mois de l’ouverture de la campagne officielle.