Standard Chartered vient d’annoncer sa volonté de se retirer de l’Angola, du Cameroun, de la Gambie, de la Sierra Leone et du Zimbabwe. Le groupe bancaire britannique prévoit également d’abandonner ses activités de banque de détail, de banque privée et de banque de petites entreprises en Tanzanie et en Côte d’Ivoire, pour se concentrer sur les entreprises, le commerce et les institutions.
StanChart veut recentrer sa franchise Afrique et Moyen-Orient sur ce qu’elle considère comme des marchés à forte croissance, tels que l’Arabie saoudite et l’Égypte. En 2021, son bénéfice d’exploitation au Moyen-Orient et en Afrique a atteint 831 millions de dollars, plus haut niveau depuis 2015.
Des marchés mineurs
Selon la banque, les marchés en cours d’abandon ont généré environ 1 % du revenu total en 2021 et une proportion similaire du bénéfice avant impôt. « Nous restons emballés par un certain nombre d’opportunités que nous voyons dans la région de l’Afrique et du Moyen-Orient, comme l’illustrent nos nouveaux marchés, mais nous restons vigilants dans notre évaluation des endroits où nous pouvons fournir des rendements sensiblement améliorés pour les actionnaires », a déclaré Bill Winters, PDG de Standard Chartered.
Nous sommes désormais en mesure de nous développer à grande échelle sur le segment de la grande distribution
En mars, le groupe avait indiqué au Kenya qu’il se recentrait sur le marché de détail. « Nous sommes désormais en mesure de nous développer à grande échelle sur le segment de la grande distribution et d’atteindre non pas des milliers mais des millions de clients grâce à la technologie », avait déclaré le directeur général de cette filiale, Kariuki Ngari, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs, après avoir annoncé un bond de 68 % du bénéfice en 2021.
Départs en série des banques britanniques
StanChart n’est pas la première banque britannique à quitter l’Afrique ces derniers temps. Atlas Mara Ltd, cotée à la Bourse de Londres, a acheté des banques dans sept pays africains ces dernières années. Après ce qu’elle a appelé des conditions de marché « difficiles », Atlas Mara est actuellement en train de se retirer de ces investissements.
En 2016, Barclays a quitté l’Afrique, en cédant une participation de 62,3 % dans Barclays Africa Group.