Sur les 14 contrats signés en 2021 par Radisson, 9 concernent le Maroc. Le groupe hôtelier, qui s’est implanté dans le royaume en 2016, y comptera bientôt 11 établissements sous ses différentes marques, sur les quelque 55 établissements qu’il possède en Afrique. « Cela change radicalement le positionnement de Radisson sur le marché local, dont il devient l’un des principaux opérateurs internationaux », explique le vice-président chargé du développement africain de la chaîne, Ramsay Rankoussi, contacté par Jeune Afrique.
Si Marrakech a été la porte d’entrée du groupe dans le pays – le Radisson Blu Hotel Marrakech Carré Eden y a été inauguré en juin 2016 –, Casablanca, Tanger et Rabat ont longtemps été identifiées comme les cibles prioritaires du groupe. Mais la pandémie de Covid-19 a rabattu les cartes et poussé le groupe à s’intéresser aussi aux stations balnéaires, d’où l’ouverture dans l’année de trois établissements à Al Hoceima, Taghazout et Saïdia. Quatre autres hôtels devraient suivre dans ce segment de loisirs.
Milieu de gamme
Selon Ramsay Rankoussi, le groupe reste « convaincu par Casablanca, point d’entrée entre l’Europe et l’Afrique au niveau des capitaux et des affaires » et où ont été signés les deux contrats supplémentaires. L’un concerne la reprise, après rénovation complète, de l’historique hôtel Lincoln, qui sera opéré sous la marque cinq étoiles Radisson Collection.
Radisson voudrait introduire « du trois étoiles et de l’appart’hôtel » sur le marché casablancais
Cet hôtel, qui doit ouvrir en 2025, sera le troisième établissement du groupe dans la capitale économique marocaine, après le Radisson Blu Hotel Casablanca City Center et le futur quatre étoiles du quartier de Gauthier. À terme, Radisson voudrait aussi introduire des enseignes d’une gamme un peu inférieure sur le marché casablancais, « du trois étoiles et de l’appart’hôtel », explique son vice-président.
Pour autant, Rabat et Tanger, anciennement prioritaires pour le groupe, ne sont pas oubliés, assure Ramsay Rankoussi. Dans la première ville, le groupe se dit à l’affût des opportunités sur des établissements relativement compacts. Tandis que la seconde l’intéresse pour son double potentiel, dans les affaires et le loisir.

La piscine du Radisson Blu Resort Al Hoceima. © La piscine du Radisson Blu Resort Al Hoceima. Alexandre Chaplier / Radissonhotels.
Encore en pourparlers pour la RDC
En mettant aussi fortement l’accent sur le Maroc, Radisson a « rééquilibré » son portefeuille africain. « Nous étions positionnés à 75 % en Afrique subsaharienne. En nous renforçant en Afrique du Nord et en Égypte, nous pouvons accroître les synergies », indique Ramsay Rankoussi. D’après le dirigeant, un travail similaire a été réalisé afin de ramener à l’équilibre la proportion d’établissements en Afrique francophone et en Afrique anglophone.
Si Radisson couvre de plus en plus de pays africains – après Madagascar, il fait son entrée au Ghana, et prévoit de s’installer au Soudan, à Djibouti et à La Réunion –, il est encore à la recherche de sa porte d’entrée en RDC, un marché qui l’intéresse depuis des années.