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Congo : du bon usage de la crise
Un long fleuve tranquille et passablement atone : ainsi se résume la vie politique congolaise, à quelques semaines d’élections législatives sans suspense et à quatre ans d’une présidentielle à laquelle nul n’ose encore faire référence, même s’ils sont quelques-uns à y songer chaque matin.
Face à une opposition réduite à ses acquêts régionaux – lorsqu’elle participe au jeu institutionnel – ou aux réseaux sociaux – quand elle le boycotte –, l’espace dévolu à la majorité présidentielle et à son parti est d’autant plus vaste que la préoccupation numéro un des Congolais est leur pouvoir d’achat. La valse des prix de l’huile, de la boîte de sardines, du poisson séché et de la miche de pain, alors que le budget des ménages est sorti essoré des deux années de pandémie, voilà qui accapare bien plus sûrement que les joutes politiciennes.