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Congo : du bon usage de la crise
Si l’économie de la ville de Pointe-Noire semble encore tourner au ralenti, son port, lui, a retrouvé la cadence qui était la sienne avant la pandémie de Covid-19. Il paraît d’ailleurs ne l’avoir jamais vraiment perdue durant ces deux dernières années. L’extension récente de ses terminaux à conteneurs, la qualité de ses installations de manutention et son positionnement, en eau profonde, au cœur de la côte ouest du continent, à mi-chemin entre Le Cap, au sud, et Tanger, au nord, ont en effet permis au port autonome de Pointe-Noire (PAPN) de capter d’importants trafics détournés, hier d’Afrique du Sud, aujourd’hui du Gabon et des ports nigérians congestionnés.
Après avoir réceptionné 929 000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) en 2020, soit 8 000 de plus qu’en 2019, le port a établi un nouveau record en 2021 et atteint l’objectif imposé par l’autorité portuaire de dépasser la barre plus que symbolique du million, même si ce n’est que de quelques « boîtes ». Et que près de 90 % des 1,004 million EVP traités l’année dernière proviennent des activités de transbordement du port, l’hinterland local ne retrouvant que péniblement ses volumes d’avant la pandémie, à hauteur de 100 000 boîtes, comme en 2015.