Économie

Engrais : face au marocain OCP, quelle place pour les ambitions d’Alger dans le phosphate ?

Une coentreprise avec la Chine, des investissements… L’Algérie multiplie les initiatives pour relancer la filière phosphate largement dominée par le marocain OCP.

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Mis à jour le 31 mars 2022 à 17:37

Estimées à 2,2 milliards de tonnes, les réserves minières de phosphates en Algérie classent le pays à la quatrième place mondiale derrière l’Égypte, la Chine et le Maroc © Youri Lenquette pour JA

Les groupes algériens Asmidal, filiale de la major pétrolière et gazière Sonatrach, et Manal, spécialisé dans l’industrie minière, viennent de s’allier aux sociétés chinoises Wuhuan et Tian’an pour créer une coentreprise baptisée Algerian Chinese Fertilizers Company (ACFC). Sa mission : entamer les activités préliminaires relatives à la mise sur orbite du Projet Phosphates Intégré (PPI).

Dans l’est du pays, une liaison entre les trois wilayas de Tébessa, Souk Ahras et Skikda, constituera le corridor de développement, d’exploitation et de traitement des phosphates via différentes plateformes logistiques. La commercialisation à l’échelle internationale des engrais se fera, ensuite, depuis les installations portuaires d’Annaba.

Alger, dont le gaz et le pétrole représentent 95 % des exportations du pays, soit 60 % du budget de l’État, souhaite réduire progressivement sa dépendance économique aux hydrocarbures et impulser un plan national de valorisation des minéraux et des terres rares. 

L’export visé à terme