C’est à huis clos et sans la présence du colonel Assimi Goïta – qui a décliné l’invitation de ses pairs – que les chefs d’État de la Cedeao se sont réunis ce vendredi 25 mars, à Accra. Au cours de ce sommet extraordinaire où il a surtout été question du Mali, les dirigeants de la zone ouest-africaine ont exprimé leurs vives préoccupations quant à l’avancée des négociations avec la junte.
Une fois de plus, aucun accord n’a pu être trouvé. Soulagées par la décision de la Cour de justice de l’Uemoa de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali le 9 janvier, les autorités maliennes n’ont pas voulu céder trop de terrain. Alors qu’Assimi Goïta a voulu un temps rester cinq années de plus au pouvoir, il est désormais prêt à revenir à deux ans, mais pas moins. De son côté, la Cedeao, qui jusque-là limitait sa présence au sommet de l’État à un an, est prête à attendre seize mois… mais pas vingt-quatre.