Égypte : face à l’Éthiopie, Le Caire renforce son influence en Afrique de l’Est

Plutôt associée au monde arabe qu’au continent, l’Égypte se tourne pourtant résolument vers le Sud depuis plusieurs années. Avec un double objectif : offrir des débouchés à ses entreprises et faire valoir son point de vue dans le différend qui l’oppose à l’Éthiopie.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avec son homologue djiboutien Ismaïl Omar Guelleh, le 7 février 2022, au Caire. © Egyptian Presidency

Publié le 25 mars 2022 Lecture : 4 minutes.

Investissements dans les infrastructures, accords militaires, aides médicale et humanitaire… Depuis quelques années, une fièvre africaine s’est emparée de l’Égypte d’Abdel Fattah al-Sissi, qui mise de plus en plus sur le continent pour relancer son économie, mais aussi pour peser dans le concert des nations en se faisant le porte-voix de l’Afrique sur la scène internationale.

Le 7 février 2022, le président égyptien a ainsi annoncé, lors d’une conférence de presse avec son homologue djiboutien, Ismaïl Omar Guelleh, en visite au Caire, la création de la première zone de libre-échange logistique égyptienne à Djibouti, promettant d’accroître les investissements de son pays et le volume des échanges commerciaux. La visite du président djiboutien au Caire intervient près de huit mois après celle de Sissi à Djibouti, première du genre pour un raïs égyptien.

La diplomatie africaine de la présidence a donné le signal aux ministères et aux institutions de l’État

C’est lors de la présidence égyptienne de l’Union africaine (UA), en 2019, que le continent a recommencé à occuper une place centrale dans la diplomatie du Caire. Sissi a manifestement pris son rôle au sérieux et s’est régulièrement fait le porte-voix de l’Afrique, que ce soit sur les questions de la dette, de la distribution inégale des vaccins contre le Covid-19 ou encore des effets du changement climatique sur le continent.

Après une longue absence de la scène continentale – consécutive à la tentative d’assassinat de l’ancien président Hosni Moubarak à Addis-Abeba, en 1995 –, l’Égypte tente d’ouvrir un nouveau chapitre avec les pays africains, qui sont autant de marchés potentiels pour ses produits et ses entreprises.

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