Si les sanctions imposées au Mali par les pays ouest-africains depuis janvier épargnent le commerce de produits alimentaires, l’envolée spectaculaire des prix des denrées de première nécessité aurait pu être facilement anticipée, dans un contexte de hausse généralisée des coûts du fret et d’incertitude sur les flux financiers. Pourtant, aucun préparatif ne semble avoir été lancé par Bamako pour constituer des stocks alimentaires et des réserves de devises dans l’hypothèse – très probable – du blocage financier et commercial du pays.
Brigades de contrôle
En janvier 2022, l’indice des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées était en hausse de 8,7 points sur un an – ceci avant même que les effets des nouvelles restrictions économiques ne se fassent sentir. Depuis, des « brigades de contrôle » mènent tambour battant une « mission sacerdotale de maintien de l’ordre économique et