Économie

Transports urbains : « Le retour en force des États africains est crucial »

Libéralisation des transports publics, projet de rue partagée, investissement dans les modes propres de déplacement… Des solutions existent déjà pour décongestionner les villes africaines, explique Stefan Atchia, responsable du département développement urbain à la BAD.

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Mis à jour le 30 mars 2022 à 10:44

Stefan Atchia est depuis 2019 le chef de la division du développement urbain de la BAD. © Iyayiosa O

TER à Dakar, BRT (Bus Rapid Transit) à Abidjan, tramway à Casablanca… Les projets de transports urbains sont nombreux sur le continent. Pourtant, rares sont les capitales où la circulation est fluide. Le taux de motorisation en Afrique a beau être l’un des plus faibles au monde, environ 40 véhicules pour 1 000 habitants contre 750 aux États-Unis, les villes n’en sont pas moins congestionnées à cause de la faiblesse du réseau de transports.

Un problème qui s’aggrave avec la croissance démographique et l’urbanisation : en 2040, la moitié des Africains vivra en zone urbaine et, en 2050, cette population citadine devrait compter plus de 1 milliard de personnes. Conscients du défi, la plupart des pays agissent, avec le soutien des bailleurs de fonds, notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque Mondiale (BM) et l’Agence française de développement (AFD).

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