Économie

Nigeria-Maroc : un gazoduc à l’ambition royale, mais non sans défis

Le projet gazier reliant les deux pays surmontera-t-il un jour les obstacles logistiques, financiers et diplomatiques ? Rabat semble davantage investi qu’Abuja, qui paraît avoir d’autres priorités, notamment l’expansion de son complexe de gaz naturel liquéfié.

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Mis à jour le 10 février 2022 à 12:01

Maikanti Kacalla Baru, président-directeur général de la Nigerian National Oil Company (G), et la directrice générale marocaine de l’Office national des hydrocarbures et des mines Amina Benkhadra signent les documents de l’accord de coopération du projet de gazoduc Nigeria-Maroc, qui reliera les deux nations ainsi que certains autres pays africains à l’Europe, au Palais du roi à Rabat, au Maroc, le 15 mai 2017. © Youssef Boudlal/Reuters

Lorsque le roi Mohammed VI a rendu visite au président Muhammadu Buhari en décembre 2016, les deux hommes ont convenu d’un projet grandiose visant à acheminer le gaz nigérian vers le nord. Les responsables marocains ont tenu à évoquer les perspectives de cette « autoroute » gazière reliant 11 pays, qui s’alimenteraient et s’approvisionneraient en gaz en cours de route.
En dépit d’un scepticisme considérable, le projet de gazoduc Nigeria-Maroc (NMGP) a bien progressé.

La Banque islamique de développement (BIsD) a apporté son appui à deux nouveaux contrats autour de ce projet. L’institution, dont le siège est en Arabie saoudite, avait déjà engagé 15,5 millions de dollars pour des études de conception technique préliminaires, à la mi-2021. Selon certaines estimations initiales publiées dans les médias, le projet pourrait coûter 25 milliards de dollars.

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