Politique

RDC : Vital Kamerhe négocie pour prolonger son séjour en France

Évacué début janvier, l’ancien directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, qui bénéficie d’une remise en liberté provisoire, négocie pour rester en France un mois de plus.

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Mis à jour le 4 février 2022 à 17:26

Vital Kamerhe, en novembre 2018 à Genève. © FABRICE COFFRINI/AFP

Autorisé par le procureur général près la Cour de cassation à quitter la RDC pour raisons médicales, Vital Kamerhe s’était envolé pour Paris dans la nuit du 3 au 4 janvier. Si la durée de ce séjour ne devait pas excéder trente jours – selon l’ordonnance, ce délai expire donc le 5 février -, le camp de l’ex-collaborateur de Félix Tshisekedi cherche, selon nos informations, à prolonger sa convalescence.

À domicile

Me Hugues Pulusi Eka, l’un des avocats de Kamerhe, doit officiellement formuler cette demande devant la Cour de cassation congolaise ce 4 février. C’est d’ailleurs lui qui avait obtenu la première ordonnance donnant le feu vert à l’évacuation de son client. Il a par ailleurs défendu l’épouse de celui-ci, Hamida Shatur, et l’ex-ministre de la Santé Eteni Longondo. Remis en liberté provisoire, ce dernier a été autorisé par la justice à passer les fêtes de fin d’année aux États-Unis, sur demande de Me Pulusi Eka.

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Toujours selon nos informations, Vital Kamerhe poursuit sa convalescence dans l’une de ses résidences, en région parisienne. Il est notamment entouré de son épouse, de son assistant et directeur de communication, Michel Moto, et de son médecin, Maneno Riziki.

La Cour de cassation avait décidé de la mise en liberté provisoire du patron de l’Union pour la nation congolaise (UNC) le 6 décembre dernier, mettant en avant la détérioration de son état de santé depuis son incarcération le 8 avril 2021. En juin 2020, il avait été condamné en première instance à vingt ans de prison pour corruption et détournement des fonds destinés au programme des 100 jours du chef de l’État – une peine réduite à 13 ans en appel. Vital Kamerhe a néanmoins toujours conservé un canal de discussion avec Félix Tshisekedi, échangeant avec lui directement ou par l’intermédiaire de Pacifique Kahasha. Chargé de mission à la présidence, ce dernier est très proche de l’ex-directeur de cabinet, qui le considère comme un fils.