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Avec la politique keynésienne clairement assumée du gouvernement d’Aziz Akhannouch, le ministère de l’Équipement et de l’Eau est devenu le principal instrument de la stratégie du royaume pour redresser l’économie après la crise sanitaire et rattraper le retard pris dans la réalisation de certains programmes.
Dirigé par une pointure de la politique marocaine, Nizar Baraka – docteur en économie, ancien ministre des Affaires générales et économiques sous Abbas El Fassi (2007-2011), ex-grand argentier sous Abdelilah Benkirane (2012-2013), ancien président du Conseil économique, social et environnemental (2013-2018) et chef du parti de l’Istiqlal –, ce département pilote la politique des grands chantiers du royaume.
Il s’agit de donner un coup d’accélérateur à la construction des complexes portuaires Nador West Med, au nord, et Dakhla Atlantique, au sud, de la route express Tiznit-Dakhla et de l’autoroute Guercif-Nador, ainsi qu’à la réalisation des chantiers prévus par la stratégie nationale de l’eau (barrages, stations de dessalement) pour faire face à la raréfaction des ressources hydriques.
Déficit hydrique
Sur ce volet, en plus du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 – lancé par Mohammed VI et d’un coût global de 115 milliards de dirhams (environ 10,8 milliards euros) –, Nizar Baraka a engagé au début de janvier un plan d’urgence doté d’une enveloppe de 3 milliards de dirhams.
Face à la diminution de 59 % des apports en eau en 2020-2021, l’objectif est de répondre rapidement au déficit hydrique dont souffrent les bassins de la Moulouya (l’Oriental), du Tensift (Marrakech) et de l’Oum Er Rbia (El-Jadida) à travers la prospection de nouvelles eaux souterraines, de stations supplémentaires de dessalement de l’eau de mer et de barrages collinaires.
Laissé « en jachère » pendant les dix années où le Parti de la justice et du développement (PJD) était à la tête du gouvernement, le département de l’Équipement et de l’Eau retrouve son statut de locomotive du développement humain et économique du pays – ce qu’il était du temps de Mohamed Kabbaj et d’Abdelaziz Meziane Belfkih. Et redevient le fer de lance de la dépense publique.
Les huit principaux chantiers structurants en cours