Politique

Coup d’État au Burkina : comment va Roch Marc Christian Kaboré 

Très peu d’informations filtrent sur le sort qui est réservé à l’ancien président, depuis sa chute, le 24 janvier. Jeune Afrique vous livre les premiers détails sur sa détention.

Réservé aux abonnés
Par
Mis à jour le 26 janvier 2022 à 10:19

Roch Marc Christian Kaboré, au Peace Forum de Paris, le 11 novembre 2021. © Christophe Ena/AP/SIPA

Depuis le coup d’État du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui a renversé Roch Marc Christian Kaboré le 24 janvier, la confusion règne autour du sort de l’ancien président. Celui-ci n’est plus apparu en public et les images montrant des véhicules de sa sécurité rapprochée criblés de balles, avec les sièges tachés de sang, ont suscité de vives inquiétudes.

À ce jour, le seul signe de vie de l’ex-chef de l’État est sa lettre de démission, signée de sa main et diffusée le 24 janvier en fin de journée.

Résidence surveillée

Selon nos informations, Roch Marc Christian Kaboré se trouve actuellement en résidence surveillée dans une villa ministérielle située dans le quartier de Ouaga 2000, à Ouagadougou. Accompagné de ses aides de camp, il est gardé par les Forces spéciales. Il a été pris en charge le 25 janvier, après avoir été affecté par des problèmes de tension, et se porte désormais mieux. Hormis sa famille, qui lui rend visite régulièrement, son médecin personnel, le docteur Évariste Dabiré, est l’une des rares personnes à avoir accès à lui.

À Lire Burkina : Kaboré, chronique d’une chute annoncée, par Marwane Ben Yahmed

Kaboré a par ailleurs pu échanger par téléphone avec quelques-uns de ses proches hier soir, après avoir démissionné. Il s’est également à nouveau entretenu, le même jour, avec les présidents Alassane Ouattara, Macky Sall et Mohamed BazoumIl est en effet en contact avec eux depuis le début des évènements – il a également discuté avec George Weah dimanche.

Enfin, son épouse Sika, qu’il n’a plus revu depuis le putsch, ne se trouve pas avec lui. Elle est, selon un proche du couple présidentiel, « en sécurité », également à Ouagadougou.