Tunisie : Malek Zahi, ministre des Affaires sociales… et fidèle du président Kaïs Saïed

Doté d’une forte légitimité auprès des syndicats, le ministre Malek Zahi est l’une des pièces maîtresses du dispositif mis en place par le chef de l’État. Portrait.

Le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, prête serment devant Kaïs Saïed au palais présidentiel de Carthage, près de Tunis, le 11 octobre 2021. © AFP

Publié le 25 janvier 2022 Lecture : 4 minutes.

Sa présence, ces dernières semaines, lors de différentes réunions de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden a suscité des interrogations et laissé supposer qu’outre sa casquette de ministre des Affaires sociales, Malek Zahi était en passe d’obtenir la charge de directeur de la communication de l’exécutif.

Aucun décret n’a concrétisé ce qui n’est pour l’heure qu’une rumeur, mais il n’en demeure pas moins que le discret Malek Zahi s’est ménagé une place importante dans l’équipe de Najla Bouden depuis sa nomination, en octobre 2021. Le jeune ministre d’à peine 42 ans hérite de dossiers épineux, souvent négligés par ses prédécesseurs.

Son père n’est autre que l’ancien secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail pour la fonction publique

Le natif de Gafsa (Sud-Ouest) n’est pas un néophyte. Il a grandi dans une région dont l’économie tourne essentiellement autour de la production de phosphate, région qui est un épicentre de la contestation syndicale dans le pays. Bercé durant son enfance par les hauts faits de son grand-père, Abdeljawad Zahi, fondateur du Mouvement national en 1930, il a aussi été aux premières loges des luttes sociales puisque son père, Mohamed Moncef Zahi, n’est autre que l’ancien secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour la fonction publique.

Lorsque, au début des années 2000, le père refuse d’être décoré par l’ex-président Ben Ali, ce dernier, qui opère alors un vaste coup de filet anti-terroriste, choisit d’inquiéter plutôt le fils, de crainte de provoquer des réactions au sein de la centrale syndicale. Déféré devant la justice, Malek Zahi sera finalement blanchi de toute accusation d’accointance terroriste.

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