Économie

Hausse des prix alimentaires : une aubaine pour les banques africaines ?

La brusque envolée des prix des produits alimentaires de base fait courir un risque de défaut aux clients des banques du continent qui pourraient être à leur tour ébranlées. Mais la situation peut aussi, à bien des égards, leur profiter. Décryptage.

Réservé aux abonnés
Mis à jour le 21 février 2022 à 10:28

Retrait d’argent dans un guichet automatique au siège de la Société Générale Cote d’Ivoire (SGCI), en décembre 2018, à Abidjan. © Olivier pour JA

En Algérie, tout a commencé avec l’huile, après la flambée des cours à l’international entre les mois d’octobre et novembre 2021 (+ 9,6 %). Puis la hausse des prix du sucre – dont le pays est le premier importateur en Afrique – a achevé de cristalliser les tensions. Du côté des ménages, comme de celui des entreprises, l’incidence sur le pouvoir d’achat et donc sur la consommation s’est fait rapidement ressentir.

Au cœur de la chaîne de valeur, les établissements bancaires. Détenteurs des comptes des particuliers, TPE, PME et grands groupes, ils seront tout autant ébranlés par le risque de défaut de leurs clients que dynamisés par l’opportunité d’accroître leurs revenus (plus de crédits octroyés, plus d’avances accordées…).

À LireRDC, Côte d’Ivoire, Sénégal… Pourquoi les prix alimentaires flambent en Afrique