Locales au Sénégal : TikTok, porte-à-porte et caravanes… Les candidats en campagne

Nerf de la guerre en période électorale, la communication est l’occasion pour chaque postulant de se démarquer et de se vendre auprès des citoyens. En déployant des moyens sans limites, sinon celles de leur portefeuille.

Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de la colaition BBY à la mairie de Dakar, lors d’un déplacement de campagne. © DR / BBY

Abdoulaye Diouf Sarr, candidat de la colaition BBY à la mairie de Dakar, lors d’un déplacement de campagne. © DR / BBY

Publié le 19 janvier 2022 Lecture : 6 minutes.

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Le candidat est assis sur une chaise, jambes croisées, tête relevée. Le regard fier, qu’on imagine tourné vers l’avenir. Attitude princière, kufi sur la tête, costume noir sur fond noir, Ousmane Sonko a des airs de star de l’afropop ou de roi casamançais. Difficile en tout cas de passer à côté de l’affiche électorale du candidat à la mairie de Ziguinchor.

L’art de communiquer, c’est l’art de choquer, casser les codes et se démarquer, c’est ce qu’on a toujours fait

« L’idée n’est pas de dire qu’Ousmane Sonko a des ambitions royalistes, mais de montrer que l’on est serein et confiant, explique El Malick Ndiaye, le responsable de la communication du Pastef, le parti de Sonko. Si on étudie la photo, qu’est-ce que l’on voit ? L’habit traditionnel, en référence à l’africanité. Le noir, symbole d’élégance et de raffinement, et la lumière, représentée par Ousmane Sonko, qui sort de la pénombre. » Tout un programme.

Connus pour porter un soin particulier à la communication, notamment digitale, Ousmane Sonko et ses équipes n’ont pas peur d’aller trop loin : c’est même leur premier objectif. « L’art de communiquer, c’est l’art de choquer. Casser les codes et se démarquer, c’est ce qu’on a toujours fait. Pour ces élections locales, on a choisi de monter d’un cran. Pour nous, ce n’est qu’une première étape avant la présidentielle [de 2024]. Dès à présent, il faut mettre dans la tête des Sénégalais que le prochain président de la République s’appelle Ousmane Sonko. »

Tous les moyens sont bons

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