BCEAO : comment le Mali veut contourner les sanctions
Selon les informations de Jeune Afrique, Bamako fait pression sur les banques présentes dans le pays afin qu’elles ignorent les consignes de l’institution régionale pour le paiement des salaires en particulier et le financement de l’État en général. Une voie qui n’est pas sans danger.
Le Mali face aux sanctions de la Cedeao
Face à Assimi Goïta, accusé de vouloir faire traîner la transition, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé, le 12 décembre, de frapper fort : fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales et financières, gel des avoirs de l’État malien… Quelles sont les conséquences de ces sanctions ?
Les équipes de Choguel Maïga, le Premier ministre malien, l’avaient promis dès le 10 janvier, au lendemain des conférences des chefs d’État de la Cedeao et de l’Uemoa, imposant un large éventail de sanctions financières et économiques au régime dirigé par le colonel Assimi Goïta.
Dans un communiqué publié à l’issue du conseil des ministres du 10 janvier, et signé par Salimata Diakité Konaté, sa secrétaire générale adjointe, le gouvernement annonçait « l’élaboration d’un plan de riposte pour sauvegarder [la] souveraineté [du Mali] et préserver l’intégrité [du] territoire national ».
Selon nos informations, cette riposte a par ailleurs pris la forme de pressions sur les établissements bancaires du pays. Ces derniers, réunis au sein de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBEF-Mali), ont été convoqués le 10 janvier par le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou, ancien haut cadre de la Banque nationale pour le développement agricole, jusqu’à son entrée au gouvernement, en octobre 2020. Selon le compte-rendu des échanges, consulté par Jeune Afrique, le ministre a fait part aux banquiers de six demandes spécifiques de l’exécutif (« 6 points essentiels »).
Interdiction « formelle » de geler les comptes
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Le Mali face aux sanctions de la Cedeao
Face à Assimi Goïta, accusé de vouloir faire traîner la transition, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé, le 12 décembre, de frapper fort : fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales et financières, gel des avoirs de l’État malien… Quelles sont les conséquences de ces sanctions ?
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