Économie

Maroc : à coup d’achats, Moncef Belkhayat et Dislog tracent leur voie vers la bourse

Le logisticien marocain, qui accélère sa diversification industrielle avec le rachat de Kosmopharm, parie sur ses marques en propre et une réorganisation en trois pôles. Avec la cotation en ligne de mire dès 2024.

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Mis à jour le 24 janvier 2022 à 17:26

Moncef Belkhayat, alors ministre de la Jeunesse et des Sports du Maroc (2009-2012), le 2 décembre 2010 à Monaco. © Scott Heavey/Getty Images via AFP

« Nous venons d’obtenir une compagnie qui a plusieurs autorisations de mise sur le marché. » Moncef Belkhayat a beau être réglementairement tenu au silence concernant sa dernière acquisition – le temps que l’autorité de la concurrence donne son feu vert à l’opération – il pointe tout de même une qualité chez Kosmopharm, sa nouvelle trouvaille, dont il a annoncé se porter acquéreur dans les derniers jours de 2021 : sa présence sur plusieurs segments dans le domaine du soin.

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Un atout de plus dans la manche de l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports (2009-2012), et dans celle de Dislog Industries, l’entité montante du groupe éponyme. Car, si Dislog continue à se positionner sur la logistique, via la distribution de grandes marques internationales (Kellogg’s, Mars, Braun, et plus récemment Procter & Gamble), le groupe marocain a décidé de croître vite, et fort, sur ses propres marques. « Dislog s’oriente comme développeur de marques internationales et de marques qui nous appartiennent en propre », résume Moncef Belkhayat.


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En 2020, le groupe marocain a mis la main dans les domaines de l’hygiène et des produits d’entretien sur l’usine Fater Maroc, pour 232 millions de dirhams (environ 21 millions d’euros), et sur les mouchoirs du jordanien Fine Hygienic Holding (FHH), pour quelque 68 millions de dirhams (6,3 millions d’euros). Il a aujourd’hui en tête le développement de ses activités dans la pharmacie, et veut creuser son sillon dans l’alimentaire, avec de nouvelles acquisitions internationales.