Algérie, Maroc et Banque mondiale : autopsie d’une crise de nerfs
Le dernier rapport sur l’économie algérienne de l’institution internationale a fait les frais des tensions entre Alger et Rabat. Récit d’un coup de sang qui témoigne des crispations à l’œuvre au sein du pouvoir algérien.
Un emballement médiatico-diplomatico-politique. C’est ce qu’a produit, malgré lui, le dernier rapport de la Banque mondiale (BM) sur la situation économique de l’Algérie. Publié le 22 décembre, juste avant la période des fêtes de fin d’année, il aurait très bien pu passer inaperçu.
Mais l’agence de presse officielle APS (Algérie Presse Service) en a décidé autrement. En étrillant le rapport, elle a déclenché une passe d’armes entre l’institution multilatérale et Alger. Un coup de sang qui doit être lu à la lumière de l’escalade des tensions, observée ces derniers mois, entre l’Algérie et le Maroc.
Tout commence quelques jours après la mise en ligne du rapport avec la publication, le 28 décembre, de deux dépêches de l’APS tirant à boulets rouges sur le document de la BM. Accusant cette dernière de « sortir de son cadre institutionnel », l’agence officielle dénonce dans son premier article « un complot visant à nuire à la stabilité du pays » à travers « ce genre de rapports négatifs et nuisibles, fondés sur des indicateurs et des arguments non sourcés ».
« Tentative de déstabilisation »
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