Économie

Henri-Claude Oyima (BGFIBank) : « La réglementation ne demande pas aux banques d’être des policiers ou des juges »

Dans un entretien exclusif à Jeune Afrique, le PDG du leader bancaire d’Afrique centrale dévoile les grandes lignes de la stratégie de contrôle et de conformité de BGFI, qui entre en vigueur quelques semaines après les révélations de l’enquête Congo Hold-up.

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Mis à jour le 5 janvier 2022 à 17:17

Henri-Claude Oyima, PDG groupe BGFIBank. © BGFI

Plus de contrôle, plus de surveillance, davantage de conformité… Trois ans à peine après avoir enclenché un vaste chantier de réforme de la gouvernance de BGFIBank, dans le sillage d’une série de scandales qui ont entaché son image, son PDG vient de monter d’un cran le dispositif.

L’objectif ? Montrer que le groupe bancaire privé né à Libreville il y a cinquante ans, et qui s’étend au travers de douze filiales aujourd’hui, est une institution résiliente, solide et vertueuse, « dédiée au financement des économies africaines », comme le martèle le Gabonais Henri-Claude Oyima.

Et alors que les premières révélations de l’enquête « Congo Hold-up », menée par un consortium de 19 médias et ONG, et basée sur la fuite de quelque 3,5 millions de documents confidentiels issus de BGFIBank, le premier banquier d’Afrique centrale a présenté, le 3 janvier, son « discours de la méthode » à l’ensemble des salariés de son groupe.

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La veille du passage à la nouvelle année, il levait le voile sur les principaux changements organisationnels à venir. Tout en défendant son bilan, et répondant à ses détracteurs.

Jeune Afrique : Vous avez terminé l’année 2021 avec de nombreux défis relevés dans vos pays d’implantation. Quel bilan tirez-vous de la période écoulée ?

Henri-Claude Oyima : Les plans d’action de l’année 2021 ont été bâtis en dépit des incertitudes liées aux vagues successives de la pandémie de Covid-19.

Au niveau des charges, nous n’avons pas observé d’augmentation particulière. La performance financière est globalement favorable, même si certains pays souffrent un peu plus que d’autres comme le Gabon, la Guinée équatoriale, ou Madagascar. Cela s’explique davantage par une question de gestion de la crise (restrictions de voyages, conséquences économiques…) qu’au niveau des comptes de ces entités.

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