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Chine-Afrique : un modèle gagnant gagnant ?
Il y a eu les années 2010 un peu folles où, désireuse de séduire les dirigeants des pays en développement du monde entier, la Chine vantait ses nouvelles « Routes de la soie », alias « Belt and Road Initiative » (BRI). Un cadre dans lequel elle proposait à ces États de financer, sans qu’ils regardent de trop près leur gouvernance et leur respect des droit humains, des ouvertures de mines ou la construction d’infrastructures (ports, routes, barrages, lignes électriques, voies ferrées, gazoducs, aéroports).
De telles opérations « clé en main » ne se refusaient pas, d’autant que, à la différence des bailleurs multilatéraux et des donateurs bilatéraux, l’Exim Bank of China ou la China Development Bank débloquaient sans barguigner les fonds nécessaires à des chantiers qui glorifiaient les gouvernants africains signataires des contrats. Ceux-ci n’ont découvert que lentement les inconvénients de cette générosité qui les dotait, sans bourse délier, d’outils nécessaires à leur développement.
Personne ne calculait vraiment la rentabilité et l’équilibre à long terme des projets