Rencontré en marge de la Conférence économique africaine, coorganisée du 2 au 4 décembre, au Cap-Vert, par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Raymond Gilpin est revenu sur les plus urgentes questions économiques du continent.
Docteur en économie de l’université de Cambridge, au Royaume-Uni, ce spécialiste des sujets de développement est, depuis octobre 2019, le chef de l’équipe Stratégie, analyse et recherche du Bureau régional du Pnud pour l’Afrique. Ancien de la Banque mondiale, de la BAD et de la Banque centrale de Sierra Leone, il a été le doyen de l’Africa Center for Strategic Studies à Washington DC et directeur économique de l’United States Institute of Peace.
Des effets inédits de la crise du Covid-19 sur les économies du continent au futur des institutions multilatérales de développement en passant par la place inattendue prise par les acteurs africains dans la réponse à la pandémie, à rebours de la « posture de réception » des années précédentes, ce fin connaisseur des mécaniques africaines comme des arcanes de Washington a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Jeune Afrique : Les pays africains ont dû faire face à de nombreuses épreuves au cours des dix dernières années, des crises financières à Ebola, en passant par la baisse des prix des matières premières. Celle engendrée par le Covid-19 est-elle vraiment si différente ?