Flutterwave, Distell-Heineken, ENI… Ces deals qui ont marqué 2021

Tech, agro-industrie, pétrole et gaz, transport maritime… Jeune Afrique revient sur les transactions phares de ces douze derniers mois, preuve du dynamisme du secteur privé sur le continent.

Les grands deals privés sur le continent en 2021 ont mobilisé plusieurs milliards de dollars. © Montage JA : Libor Zavoral/Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Les grands deals privés sur le continent en 2021 ont mobilisé plusieurs milliards de dollars. © Montage JA : Libor Zavoral/Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 29 décembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Flutterwave en pleine ascension

En mars, la start-up dirigée par les Nigérians Olugbenga Agboola et Iyinoluwa Aboyeji mobilise 170 millions de dollars lors d’une levée de fonds de série C, atteignant une valorisation supérieure au milliard de dollars et devenant ainsi la troisième licorne du secteur financier africain après sa compatriote Interswitch et l’égyptienne Fawry.

Présente dans 15 pays, la fintech, qui a mis au point une solution permettant d’utiliser la multitude de services de paiement en ligne existants, compte déjà parmi ses clients des mastodontes comme Facebook, Jumia, Uber, Booking et même Alipay. Avec cet apport d’argent frais, elle entend mettre le cap sur l’Afrique du Nord.

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Heineken met la main sur Distell

Annoncée en mai, l’ouverture des discussions entre le deuxième plus grand brasseur de bière au monde, Heineken, et le fabricant sud-africain de cidre et de vin Distell, a abouti en novembre à la conclusion d’un accord de rachat. Le brasseur néerlandais débourse 2,2 milliards d’euros pour mettre la main sur la majeure part des activités du groupe qui produit notamment l’Amarula, le cidre Savanna et le vin Nederburg. L’accord prévoit aussi l’acquisition de Namibia Breweries, les deux opérations s’élevant à environ 4 milliards d’euros.

Avec ces transactions, Heineken (2e au niveau mondial comme dans la nation Arc-en-ciel, derrière le géant belgo-brésilien Anheuser-Busch InBevau), entend créer « un champion régional dans le secteur des boissons », annonce son PDG Dolf van den Brink.

OPay dans la cour des grands

En août, la startup de paiement numérique basée au Nigeria, qui revendique 160 millions d’utilisateurs actifs en Afrique depuis son lancement en 2018, obtient 400 millions de dollars lors d’une levée de série C dirigée par SoftBank, géant japonais de l’investissement. L’opération valorise la fintech, qui a notamment comme partenaires l’opérateur télécom MTN, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et les fournisseurs de services financiers Interswitch et Flutterwave, à deux milliards de dollars.

« Nous voulons être la force qui aide les marchés émergents à atteindre un développement économique plus rapide », affirme Zhou Yahui, le directeur général d’OPay, qui entend ainsi étendre son empreinte sur le continent.

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ENI sort le chéquier

En septembre, le groupe pétrolier et gazier italien annonce la découverte d’un gisement considérable, recelant entre 1,5 et 2 milliards de barils de brut, au large de la Côte d’Ivoire, qu’il prévoit d’exploiter via un investissement d’au moins 1 milliard de dollars avec à la clé une entrée en production à partir de 2024.

En parallèle et dans le cadre de sa stratégie verte, la major dirigée par Claudio Descalzi conclut des accords avec le Congo-Brazzaville, l’Angola et le Kenya, tout en visant un développement au Rwanda et au Bénin, sur l’activité de production de biodiesel et de bioéthanol.

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Bolloré-MSC, accord en négociation

La rumeur, qui circulait depuis plusieurs mois, a été confirmée fin décembre. Le groupe français dirigé par Vincent Bolloré est bien en passe de vendre Bolloré Africa Logistics (BAL), filiale regroupant ses activités de transport et de logistique sur le continent. Il annonce avoir reçu une offre du groupe italo-suisse Mediterranean Shipping Company (MSC), acteur majeur du transport et de la logistique par conteneurs, pour l’acquisition de 100 % de BAL pour une valeur d’entreprise de 5,7 milliards d’euros (nette des intérêts minoritaires).

MSC a jusqu’au mois de mars 2022 pour « remettre une promesse d’achat ».

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