Pendant quatre ans, elle a été présidente des exportateurs de fruits et légumes. La seule femme dans un secteur dominé par les hommes. « Aucun problème, ils ne m’ont jamais regardée de haut. Je me suis documentée et formée à travers l’appui des partenaires selon des besoins spécifiques liés à mes activités », rassure Aïssata Touré Coulibaly.
Combats pour les femmes
À 66 ans, la responsable respire toujours la jeunesse et n’est jamais absente des combats en faveur des femmes. Comme à la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) où, en tant que coordinatrice de la sous-commission genre, elle est souvent à l’écoute des femmes affectées par le conflit : « Des victimes de violences sexuelles ou celles ayant perdu maris, enfants. Ça donne une autre dimension de la vie. » Car Aïssata Touré a plusieurs casquettes : présidente du Réseau des femmes opératrices économiques du Mali (affilié à celui de l’Uemoa), elle dirige l’Association des femmes chefs d’entreprises du Mali et, depuis plusieurs années, elle est devenue vice-présidente en charge de l’entrepreneuriat féminin au sein du Conseil national du patronat du Mali.